En fait ce blog a une liasion étroite avec le suicide et sa prévention comme j’avais l’idée pour l’écrire il y a environ un an quand j’étais dans une psychiatrie après une tentative de suicide. (FAQ – Pourquoi ce blog?)
Stop Suicide – #lapourtoi
En 2015 l’association Stop Suicide lancait la campagne de ses 15 ans #lapourtoi qui connaissait un grand succès auprès du public. Stop Suicide est une association suisse Romande par des Jeunes pour les Jeunes. Leur but est d’informer et sensibiliser les jeunes, les parents, les amis, les collègues, les professeurs, les politiciens, les journalistes, bref tout le monde sur le sujet de suicide afin de mieux prévenir le suicide des jeunes.
Je les connaissais et leur travail puisque j’ai été moi-même membre active de cette association pendant deux ans.
Oui, je sais que c’est ironique après tout. Même en sachant tout en tas des choses, ayant souffert des suicides et dépressions en famille et chez des ami(e)s et en m’engageant moi-même contre le suicide, je n’étais pas épargnée.
Peut-être ça peut aussi être un signe: ça peut arriver a tout le monde. Peu importe qui vous êtes, ce que vous sachez (ou croyez savoir), combien de succès vous avez ou quel position vous tenez, la dépression et le suicide peut arriver à chacun et à chacune d’entre nous. Alors, parlons-en. Parce que le tabou autour du suicide tue.
Quand vous vous sentez malheureux ou vous sentez qu’un proche à vous s’éclipse de plus en plus, change son comportement et semble être triste souvent, cherchez à lui parler. Montrez que vous êtes là pour lui, même si elle ou il ne va pas bien. Ecoutez attentivement, ça peut être déjà beaucoup pour l’autrui. Juste avoir quelqu’un qui ne juge pas.
Peut-être vous avez peur de mentionner le sujet du suicide auprès d’une personne dont vous croyez qu’elle y pense peut-être. C’est compréhensible puisque le mythe qu’en parlant du suicide on «donne des mauvaises» idées à l’autrui persiste dépuis des années.
Croyez-moi simplement: Avant que vous parlez du suicide à l’autrui qui va mal, il y a déjà pensé 10’000 fois seul dans son coin.
Ce n’est donc pas vrai que parler du suicide fait qu’une personne passe à l’acte. En parler et se confier à l’autre peut soulager la personne souffrant des pensées suicidaires.
Même si elles dépendent des statistiques de l’année, ces chiffres sont effrayantes. Des fois c’est même la première cause de mortalité. Même si c’est la troisième, la dixième, peu importe. Un seul suicide c’est déjà un de trop.
Mon amie avait 27 ans quand elle est passé à l’acte. Je n’en revenais pas. Je savais qu’elle avait des dépressions comme on en parlait, parce que moi aussi j’en avais. Néanmoins elle était cette personne géniale, joyeuse, forte qui me donnait de l’espoir parce que j’espérais un jour aussi bien gérer ma situation qu’elle gérait la sienne. Sauf que même moi je ne réalisais pas à quel point elle allait mal. Je ne pouvais pas la sauver. J’en souffre toujours. Et pas que moi, elle avait tant d’amis et une famille qui l’aimait très fort. L’aime toujours en fait.
Pour une personne qui se suicide on compte environ 10 tentatives de suicide. En Suisse 20% des personnes ont déjà pensée de se suicider et 5% l’ont déjà essayé. La probabilité de mourir d’un suicide est 40% plus élevé si on a déjà essayé de se suicider auparavent. Et me voilà, comme mon amie, maintenant faisant partie de ces statistiques aussi.
Se pencher sur ces statistiques est souvent déprimant. Il ne néanmoins faut pas oublier qu’on reste une personne et pas une chiffre. Qu’on peut changer, prendre sa vie en main et qu’on n’est pas automatiquement vouée à l’échec. C’est peut-être plus difficile pour les uns ou les autres, mais il y a moyen. Faut juste le trouver – et demander de l’aide pour trouver ses moyens quand on les a perdu ou retrouver son chemin après avoir passé à côté n’est pas embarassant mais responsable et vitale.
Il faut toujours se souvenir qu’il y a toujours l’espoir.
Même dans les statistiques!
Car même si le taux des suicides est toujours élevé, dépuis quinze ans le taux de suicide a été divisé par deux en Suisse suite à la sensibilisation de la population! Quel bon signe!
Comme le slogan de l’année 2015 #lapourtoi a connu un tèl succès, Stop Suicide a décidé de le garder aussi pour l’année 2016. Les visuels de la campagne ont été encore une fois réalisés en collaboration avec les graphistes Cécile&Roger.
L’affichage a débutée le 5 Septembre pendant deux semaines à travers toute la Suisse Romande dans les transports publiques et l’affichage public.
Les prêts-à-porter (flyers) avec les ressources d’aide de chaque canton sont distribuées dans des lieux fréquentées par des jeunes.
Comme presque tous les adolescents possèdent un smartphone et / ou un ordinateur / laptop, la distribution sur les réseaux sociaux est essentielle. Il existe donc un site internet http://lapourtoi.ch/ qui est consacré qu’à cette campagne et permet aux jeunes d’y accéder facilement et rapidement.
Alors, je vous invite de participer à la campagne 2016 et d’envoyer un message de soutien pour ceux en détresse!
Ca ne prend que deux minutes et est donc vite fait et peut aider les gens à garder l’espoir.
Ca peut arriver a tout le monde d’être depassé par certains événements ou d’être touchée par une maladie comme la dépression et ce n’est pas une honte.
Aidez à léver le tabou autour du suicide afin de sauver des vies.
L’année dernière j’étais très active, pour mon entourage même un peu, ehm…non, beaucoup trop… (je les ai embetté un peu à vrai dire…) mais ainsi j’ai collectionné des belles photos. (Tu peux les trouver ici et ici.)
Cette année j’ai laissé mes ami(e)s (et tout le monde que je pouvais trouver quelque part) en paix pour une fois. Mais j’ai aussi fait une petite photo. Le costume de Charlie est le même qu’auparavent – le message aussi. Simple, beau et fort. #lapourtoi (quoi!)
Rire ou mourire
Je n’ai pas vraiment des nouveaux astuces pour lutter contre la dépression ou le suicide. C’est toujours rire ou mourire pour moi. Alors je partage encore une fois quelques liens que je trouve (toujours) utile.
Le blog Hyperbole and a Half d’Allie Brosh est simplement G_E_N_I_A_L! Elle a aussi sortie un livre que j’adore aussi. Vraiment, vas-y, lis et amuse-toi, c’est TELLEMENT ça!
Grand classique! Et ce qui est dingue quand on est effectivement dans un hôpital psychiatrique: Si on tombe mal, c’est EXACTEMENT ça! Oui je sais, je ne le croyais pas non plus, mais après ce que j’ai vécu…
C’est tellement bien! A part de ça, il est beau le petit Vérino – non? (D’ailleurs je l’ai vue une fois en live – avec l’association Stop Suicide. Super association d’ailleurs – on ne le dirait pas forcément de l’extérieur, mais on a toujours aussi beaucoup rigolé pendant nos soirées)
Ligne gratuite qui offre une écoute et un soutien à toute personne désirant exprimer une difficulté ponctuelle ou chronique, dans le plus strict anonymat.
7j/7- 24h/24.
147
Ligne d’aide pour jeunes
Une écoute gratuite personnalisée qui aide à surmonter les situations de mal être et apporte un soutien psychologique.
ciao.ch est destiné aux jeunes romands de 13 à 20 ans. Il comprend un service de questions-réponses, anonyme et gratuit, des forums et des informations sur de nombreux thèmes tels que : santé, relations, sexualité, travail, estime de soi, violence, etc.
022 372 42 42
Malatavie Ligne Ados (HUG – Children Action)
Des professionnels de la santé répondent, de manière gratuite et confidentielle, aux adolescents ou aux jeunes adultes concernés par le suicide, ainsi qu’à leur entourage (parenté, amis, professionnel-le-s). Possibilité de rencontres ponctuelles, de suivi ambulatoire ou encore de prise en soin hospitalière si nécessaire. Accueil libre les mercredi de 13 à 17h (à partir du 7 octobre 2015).
Je suis désolée que tu ne vais pas bien. Je comprends aussi que tu as peut-être déjà essayé de trouver de l’aide une fois où même plusieurs fois et ça n’a pas ou pas assez marché puisque tu te trouves toujours dans un état de détresse. Je ne vais pas te mentir, c’est difficile. Ce n’est pas facile de chercher de l’aide, de l’accepter et il s’agît plutôt d’un but pour le long terme puisque même avec de l’aide professionnelle ça peut durer du temps jusqu’au moment ou tu te sentirais mieux.
Ironiquement le fait que j’existe toujours prouve que je ne suis pas un expert dans la matière, ni du suicide ni de sa prévention. Ce que je peux te dire est que tu n’es pas seule, bien au contraire. Essaye de trouver de l’aide. Parle avec quelqu’un. Je suis sûre qu’il y a beaucoup des gens qui sont là pour toi aussi.
Essaie de rire. La dépression… La vie, la mort: On peut en rire ou en mourir. Je n’ai pas encore trouvé un autre bon moyen sur le long terme. Ca m’aide de trouver les petites et grandes absurdités de ma vie et d’essayer d’en rire. Selon moi la tragédie et la comédie sont liées très étroitement et l’une n’est pas vraiment possible sans l’autre. Est-ce que ça t’aidera en cet instant? Au moins tu gangerais encore quelques minutes! Alors regarde ces liens:
Si tu es toujours deprimé prends un bout de chocolat alors. Même si tu es une jeune femme et tu as peur que tu vais grossir. (Si tu as le choix entre mourir et prendre un kilo, he, on essayera le kilo en plus d’abord, d’accord? Crois-moi demain ça te semblera assez raisonnable. Tu peux toujours te suicider plus tard si tu n’aimes pas. L’envers par contre sera impossible. Si tu n’as pas le droit ou la possibilité de manger du chocolat, mange quelque chose différent que tu aimes bien (ou t’as bien aimé auparavant) alors. Si tu ne peux ou veux pas, regarde un de ces films sur Youtube. Je ne promets pas que ça va t’aider. Mais je l’espère. Tu gagnerais encore cinq minutes de plus.
Si tu te trouves en danger immédiat, appel un ami. Si tu crois ne pas avoir des amis appel au pire le 117, c’est la police. Je vole ça directement de la part de Stop Suicide puisque j’imagine ils ont formulé ça dix fois mieux que je pouvais jamais le faire:
143
La Main Tendue
Ligne gratuite qui offre une écoute et un soutien à toute personne désirant exprimer une difficulté ponctuelle ou chronique, dans le plus strict anonymat.
7j/7- 24h/24.
147
Ligne d’aide pour jeunes
Une écoute gratuite personnalisée qui aide à surmonter les situations de mal être et apporte un soutien psychologique.
ciao.ch est destiné aux jeunes romands de 13 à 20 ans. Il comprend un service de questions-réponses, anonyme et gratuit, des forums et des informations sur de nombreux thèmes tels que : santé, relations, sexualité, travail, estime de soi, violence, etc.
022 372 42 42
Malatavie Ligne Ados (HUG – Children Action)
Des professionnels de la santé répondent, de manière gratuite et confidentielle, aux adolescents ou aux jeunes adultes concernés par le suicide, ainsi qu’à leur entourage (parenté, amis, professionnel-le-s). Possibilité de rencontres ponctuelles, de suivi ambulatoire ou encore de prise en soin hospitalière si nécessaire. Accueil libre les mercredi de 13 à 17h (à partir du 7 octobre 2015).
7j/7- 24h/24.
Si tu te sens nulle et crois que tu n’arrives à rien faire, prends un photo avec le signe #lapourtoi. Regardons si tu en es capable! Peut-être je t’envoyais un bout de chocolat pour t’en remercier?
Au début c’était ma colocataire et amieMariamqui m’a fait un blog parce qu’elle trouvait que je devrais avoir un «portfolio» en ligne afin de présenter les articles que j’écrivais pour des magazines des étudiants.
Je n’étais pas très sûre si c’était une bonne idée parce que j’ai tendance à faire les choses soit à fond soit pas du tout. C’est la raison pour laquelle je n’ai plus de compte Facebook depuis 2008. Je l’ai arrêté parce que je n’arrivais pas à le faire «à moitié», je n’arrive pas à trancher entre ce que je peux dire à tout le monde et ce que seulement mes amis ont le droit de savoir. «Ne pas arriver» ne veut pas dire que je suis incapable d’utiliser les moyens de Facebook afin de garder sa vie «privée» effectivement privée, ça veut dire que moi, tout simplement, je n’arrive pas à faire la différence.
Ce septembre (2015) j’ai réçu un e-mail de l’association Stop Suicide qui m’a informée sur leur campagne 2015 #lapourtoi. J’ai été membre active de cette association pendant que je faisais mes études en Suisse Romandie puisque c’est une cause qui me tenait au coeur.
Depuis que je suis tout petite je souffre des dépressions, mais j’arrivais toujours à plus ou moins faire faire. Sauf que cette année c’était effectivement trop et j’ai essayé de me suicider pour la première (et espérons dernière) fois.
Comme j’ai écrit plus haut: je ne fais pas les choses à moitié et évidemment je voulais être sûre de ne pas survivre l’incident – quand vous lisez ceci, c’est déjà clair que ça n’a pas marché – et du coup j’étais blessée sévèrement. Après plusieurs opérations et cinq semaines à l’hôpital s’ajoute deux mois dans une clinique de rehabilitation physique et actuellement je me trouve dans une psychiatrie.
J’ai décidé de participer à la campagne #lapourtoi en me prenant en photo déguisée en Charlie sur mon lit d’hôpital – entouré par des photos et cadeaux de ma famille et de mes amis qui sont là pour moi, même maintenant. #lapourtoiSimple. Beau. Fort. Pour moi c’est un beau message, un signe d’espoir pour ceux en detresse – et crois-moi, j’y étais. Je le suis toujours bien plus que j’aimerais bien…
Néanmoins, j’essaie de m’en sortir maintenant (je n’ai pas vraiment le choix non plus, du coup on fait d’une pierre deux coups!)
Un matin j’ai montré aux autres patients de l’hôpital que Stop Suicide avait lancé la campagne #lapourtoi et que si quelqu’un avait envie, ils pourraient venir me voir lors de la journée afin de se prendre en photo avec ce signe d’espoir #lapourtoi. Qu’est-ce qui s’est passé? J’ai été reprimandé de la part de la clinique parce que c’est INTERDIT de parler du suicide dans cette psychiatrie afin «de ne pas donner des mauvaises idées aux autres». Ce n’est pas une blague. C’est la vérité tout crue.
En fait StopSuicide s’engage avec cette campagne justement pour lever le tabou autour du suicide. Vous voyez un peu l’ironie dedans ou c’est juste moi? Bref. Je me suis fâchée (je ne me fâche pas souvent, d’ailleurs). La rebelle enterrée quelque part en moi s’est lévée et a gueulé: «Si je n’ai pas le droit du suicide parler ici, je vais en parler à tout le monde sur internet!» (suivi d’un rire diabolique Le Chuck Style du genre «MUAHAHAHA!»)
Alors j’en parle ou plutôt j’en écris. Le reste ce sont des pensées, des e-mails, des articles que j’ai déjà écrit ou que j’écris maintenant sur tout et n’importe quoi. Je n’ai pas mal de matériel qui est déjà vieux (j’ai cette habitude d’écrire beaucoup et en plus garder ceci depuis plus que quinze ans) et en plus j’ai beaucoup, beaucoup trop de temps maintenant. Je ne suis pas trop «Mandala», moi, si tu vois ce que je veux dire…
Maintenant que je suis officiellement folle, je n’ai plus aucune pudeur. Et à part de ça, j’avais envie de voir si je pouvais gagner le premier prix Nobel en littérature pour un blog. Pas trop des attentes à ma vie alors (presque sans blague).
D’ailleurs – même si je les cite plusieurs fois –Stop Suicideet / ou leur campagne #lapourtoi n’ont rien à voir avec ce blog ou moi. Du coup tout ce que je dis ou écris c’est ma propre responsabilité et est complètement indépendante de cette association. Ils m’ont donné un feed-back sur certains points du contenu pour lequel je suis très reconnaissante puisque il y a différentes manières de parler d’une dépression ou du suicide. J’essaie de faire de mon mieux pour ressembler plutôt à Papageno qu’à Werther…
T’es complètement tarrée ou bien?
Oui. Non. Il semble. En fait je ne le sais pas. Je me trouve dans une psychiatrie et je crois ceci en soi veut dire que je n’ai plus vraiment la capacité de discernement (merci à l’Ecole Hôtelière de Palosanne et ses cours de droit civique qui m’ont appris ceci d’ailleurs..). En théorie je l’ai toujours puisqu’on ne me l’a pas pris officiellement. Mais comme je me trouve dans une psychiatrie je me pose bien la question si j’ai encore la capacité de penser tout droit (en plus comme je suis plutôt un peu gauchiste). Je suis presque convaincue que je suis toujours assez «là» mais je ne le sais pas. Si même les psychiatres n’y savent rien, comment moi en tant qu’amatrice pouvais le savoir? C’est le sentiment le plus dingue si on a un problème psychologique: On n’a plus le droit de se faire confiance. Ce que tu penses n’est que ce que tu penses en ce moment. Ca n’a peut-être rien à voir avec la vérité objective de ce qui se passe autour de toi…
Je ne te crois pas! Si vraiment tu étais dans une psychiatrie comment tu fais pour écrire un blog?!
Excellente question! J’ai demandé au personnel de cette clinique psychiatrique également si ce n’était pas plus prudente de m’enlever mes outils informatique. «Oui, on a pensé de vous retirer le téléphone et l’ordinateur mais c’est un peu compliqué…»
Mais comme j’ai souffert des dépressions et des pensées suicidaires et en plus j’ai été bénévole chez Stop Suicide je me connais pas mal avec ces sujets et j’ai des fois l’impression le personnel ici n’est compétent qu’à moitié… Ce n’est pas de leur faute à la base. Mais il faut vraiment léver le tabou du suicide!!!
Je ne suis pas arrivée à faire comprendre le personnel que l’idée de cette campagne était justement de briser le tabou qui existe autour du suicide. Ils m’ont interdit d’en parler dans la clinique. C’est leur maison alors je suis leur règles à eux – mais ça me fait mal au coeur puisque c’est justement le contraire de ce qu’il faudra faire (selon mon opinion et celle de beaucoup des études sur le sujet du suicide).
Et si on ne peut pas parler du suicide dans un hôpital psychiatrique – où est-ce qu’on peut bien en parler?!
Alors j’ai décidé d’utiliser ce blog. Ils peuvent m’empêcher de parler ouvertement du suicide dans la clinique. Mais ils ne peuvent pas m’empêcher d’en parler en ligne. Il faut vraiment léver ce tabou puisque tous les jours il y a des gens qui en meurent.
Déjà maintenant il y a un en quatre personnes qui souffrent des dépressions au moins une fois pendant leur vie. Il ne faut jamais oublier que la dépression peut être une maladie mortelle, elle est encore plus dangereux car elle fait qu’on a tellement honte de soi-même qu’on n’ose plus parler à qui que ce soit. Faisons un effort afin que les gens qui ont besoin d’aide puissent le trouver!
Du coup, peu importe ta nationalité, ton sexe, ta religion, ta couleur de peau, ton âge, ton boulot, tes convictions politiques, nous devrons TOUS et TOUTES faire un effort afin de prevenir le suicide!
Je ne sais pas si je peux jamais avoir des enfants maintenant (de toute façon j’étais plutôt carrièriste), mais j’ai trois petites nièces et un petit neveu. Je veux que leur monde à eux soit une meilleure place. Où ils savent qu’ils ne doivent pas toujours être parfait, qu’ils ont le droit à l’erreur, qu’ils ont le droit de grandir et d’apprendre, qu’il y aura TOUJOURS quelqu’un là pour eux quand ils ont des problèmes pour en parler! Bref: Je veux qu’on change le monde un peu pour le mieux.
Je ne veux pas une révolution plein de sang et de je ne sais quoi, mais juste une petite, sur internet et aussi loin qu’on puisse aller… Combien des gens puis-je animer depuis mon ordinateur afin de participer à cette campagne? Alors: La plume est plus forte que l’épée… !
Est-ce que tu penses c’est une bonne idée de faire un blog pendant que tu es officiellement mentalement handicappée?
Aujourd’hui et hier et avant hier j’ai pensé que c’était une excellente idée. Mais qu’est-ce que j’en penserais demain, dans dix semaines, après deux ans ou dans un demi ciècle? Il n’y a pas moyen de savoir… Est-ce que je suis assez Piaf afin de me dire que «Non, je ne regrette rien»? Oui, je crois que si. Sauf qu’il ne faut pas croire tout ce que je pense comme j’ai effectivement un problème psychologique…
Je m’explique… Des fois je suis dans des phases où je ne dis pas beaucoup et je suis très introvertie et des fois je suis très extrovertie et j’ai envie de partager mes connaissances avec tout le monde. C’était comme ça pendant toute ma vie. J’ai toujours été très franche et direct, ça m’a été réprimandé depuis l’école primaire jusqu’à l’université et aussi souvent au travail – et maintenant également à l’hôpital. Donc j’ai toujours été un peu «trop» honnête pour la grande moyenne des gens (au lieu de la formule positive «honnête» on dira peut-être plutôt «insensitive» ou «insolente» ou «impudente» ou même «osée»; là mon français ne suffit pas pour trouver le bon mot..), la seule différence était que pendant mes phases déprimées je ne suis pas allée vers les gens afin de leur dire ce que je pensais sauf s’ils sont venues vers moi afin de demander mon opinion. Par contraire dans mes phases «maniaques» (ou quoique ce soit puisque je n’ai jamais reçu une vrai diagnose jusqu’à là) j’ai partagé librement et sans demander permission mon vue sur le monde et tout ce qui s’y trouve avec n’importe qui sans me faire des soucis si ces gens avaient même envie, le temps ou les nerves de m’écouter.
En écrivant ceci je décide de le dire quasiment à tout le monde puisqu’une chose on met en ligne y reste pour l’éternité. Qui sait qu’est-ce qui se passe avec le contenu? Personne. Quelqu’un peut venir et faire un Screenshot (oups… j’ai presque écrit «Screenshit»…) et le garder tranquillement sur son ordinateur, même si moi j’efface tout ça cinq minutes plus tard. Il ou elle le garde – peut-être ne pas de mauvaise volonté, peut-être parce qu’il a trouvé ça intéressant ou il a appris à son neveu comment faire un Screenshot ou pour une autre raison… Ben, ce que j’essaie de dire c’est que je sais que tout ce que je mets en ligne, je n’ai plus aucune contrôle de ce qui se passera avec. Je le sais.
Evidemment, sachant que j’ai cette tendance un peu problématique de partager des fois des informations qui sont privées et ne regardent personne il faut réfléchir à la question du début très, très prudemment.
Les raisons pourquoi NE PAS mettre ces messages en ligne
La plus importante: Ma famille, mes amis, les gens qui sont proches de moi; est-ce qu’ils vont être blessés ou devoir subir des conséquences négatifs de ce que je publie ici? (c’est d’ailleurs un peu mégalomane puisqu’évidemment j’ai l’impression que ce que je dis ici va être dans tous les journaux demain matin… Sauf peut-être pas au «Matin» puisqu’ils au-raient des choses plus importantes à raconter comme «Village terrorisé par chat» ou quelque chose du genre.)
Un jour j’espère sortir d’ici et reprendre un travail. Qu’est-ce que mes futurs employeurs vont dire s’ils voient ça et se rendent compte qu’ils sont en train d’inviter une folle à leur entretien d’embauche?
Est-ce que il y aura des conséquences juridiques si je dis certaines choses que je n’ai pas le droit de dire publiquement concernant certaines personnes et/ou institutions même si je ne me réfère pas directement à eux mais seulement via des allusions? (en particulier parce que c’est facile à interpréter mes «clés» si on me connait..)
Est-ce que je vais blesser des gens que je ne connais même pas avec mes paroles, mon humour noir foncée qui m’aide à moi – mais pas forcément aux autres?
Est-ce que moi je vais être embarrassée un jour de ce que je dis ici ouvertement?
Est-ce que, si jamais, j’aurais des enfants ils vont être maltraité à l’école parce que leur mère n’est pas uniquement un peu bizarre et démodée, mais tout cela publiquement sur internet?
Est-ce que je vais être blessée moi-même si je n’ai pas dix millions visiteurs demain qui ont lu, compris et applaudi? Est-ce que je vais être capable de tenir le coup si jamais je ne reçois pas le prix Nobel de littérature ? (Vous rigolez peut-être mais moi je suis folle du coup j’attends au moins un prix Nobel de ce que j’écris ici… les psychologues me disent depuis dix ans que mes attentes à moi-même sont trop élevées… Evidemment je ne vois vraiment pas pourquoi! Un prix Nobel c’est possible, non? J’ai déjà décidée avec une très bonne amie qu’elle peut avoir le prix Nobel dans les catégories physique, biologie et mathématique; moi je prends littérature… seule pour le prix Nobel de la paix on s’est disputé pas mal et fera la guerre si nécessaire…)
D’accord, maintenant moi aussi je suis convaincue que c’était une idée à la con. Néanmoins ton blog est en-ligne. Encore une fois: POURQUOI?!
Pour faire plus sûre quand même, j’ai envoyé ma liste des pro et de contra à certaines amies, à ma sœur et à un psychiatre qui m’a traité il y a cinq ans. Ils m’ont donné des conseils là-dessus et après je me suis donnée feu vert moi-même.
A part de ça: Je me suis ennuyée terriblement à la clinique. Je n’ai rien à faire quasiment toute la journée (si j’ai une heure d’activité par jour c’est déjà beaucoup). Je n’ai pas le droit de sortir. Je peux voir UN seul membre de ma famille pendant UNE heure par jour (s’ils puissent venir parce que ce n’est pas exactement à côté de chez eux…) Sauf que je peux leur parler via téléphone ou Skype autant que je veux. Donc je ne vois pas vraiment la logique de cette psychiatrie. Ce n’est pas conséquent. Du tout! Si c’était mon hôpital psychiatrique à moi je serais bien plus sévère! En bref: J’ai simplement rien de mieux à faire. Vraiment. J’ai essayé d’expliquer à l’infirmière et au psychologue qu’ils me donnent quelque chose d’utile à faire si non je ferais des bêtises. Je les ai supplié quasiment. Mais il semble que ce n’est pas assez (psycho)logique pour eux que ce n’est pas sain de laisser une personne enfermée 24h sur 24 sans lui donner la possibilité de faire quelque chose. Ca me semble assez logique. J’ai vraiment essayé de l’expliquer. Genre dix milles fois. S’ils m’écoutent pas, qu’est-ce que je puisse faire encore?
J’essaie de voir tout l’expérience comme un camp de vacances. Mais comme j’ai essayé d’expliquer aux médecins ici en utilisant une parabole comme les grands penseurs (genre Sokrates, Jésus et Einstein; on se rappelle l’objectif du Prix Nobel…)
«Pour moi une psychiatrie sans psychothérapie c’est comme un camp de ski sans ski; évidemment c’est possible d’y aller quand même – mais quelque chose de bien essentiel manque.»
Maintenant ils semblent avoir l’impression que je crois que je suis la reincarnation de Jésus sur une mission divine… Ce qui n’est pas le cas. Je n’ai pas des super-pouvoirs non plus. C’est quoi comme question à la con d’ailleurs? (Elle m’a vraiment été posée!) Oui, en fait je sais voler (au-delà d’un nid du coucou) mais ça n’a pas marché ce jour là. Du coup j’ai fait semblant d’avoir fait une tentative de suicide parce que je me suis dit que ça blessera moins ma famille et mes amis et en plus aura l’air plus avantageux sur mon CV que d’être Superwoman? Bien sûr que non. J’ai beau avoir mes problèmes psychologiques, mais je ne suis pas tombée sur la tête bien quand même…!
Bref: Il ne faut pas faire des blagues avec les psychologues dans une clinique. Petit astuce gratuit (ou offert…): Si on te pose la une-million-euro/francs-question «Alors dites Mademoiselle Evil Lynn vous voulez faire quoi cette nuit?» appel plutôt un ami avant de repondre: «La même chose que chaque nuit Monsieur le Médecin: Tenter de conquérir le monde!» (suivi d’un diabolique MUAHAHAHAHA!) Fin. Ce prix Nobel. Il est où?
Est-ce que tu détestes les psychologues? Est-ce que les psychiatries sont mauvaises?
Non. Pas du tout. J’ai eu des très bons psychiatres et des excellents psychologues. Il faut trouver ceux qui nous conviennent. J’ai eu des gens travaillant dans des hôpitals vraiment excellents qui vont au-delà de tout ce qu’on peut imaginer pour te faire sourire. J’ai fait des mauvaises expériences aussi (genre un peu comme dans ce Sketch). Mais ça fait rire tout le monde maintenant, du coup pour ça, c’est bien (ça m’approche du prix Nobel, tu vois!). Je crois que souvent il y a encore trop de tabou autour du sujet du suicide et les depressions en général et je vais essayer de changer ça si je peux. J’ai déjà deux-trois idées en tête… 😉
Est-ce que ce que tu racontes là est vrai?
J’imagine que je vais écrire encore pas mal ici alors je le dirais de la façon suivante: Des fois j’exagère. Je raccourci. J’altère ceci et celà légèrement. Mais au fond les histoires sont vrai. C’est ma perception de ce qui m’arrive. La vie écrit les histoires les plus incroyables elle-même, moi je suis plutôt spectateur et auteur… Si tu as un doute, tu peux me laisser un commentaire. Peut-être j’aurais envie d’y répondre.
J’ai trouvé deux milles erreurs de grammaire dans ton article!
Très bien! C’est comme les oeufs de Pâques, n’est-ce pas? Si tu veux tu peux les garder pour toi, si non partage-les avec moi afin que je puisse m’améliorer. A la base je suis suisse allemande et de là haut, tu sais, au-delà du Röschtigraben. Là où on fait un peu moins la grève et un peu plus de la politique et de l’économie et ce genre de chose dont vous aimez bien vous plaindre autour d’un verre de blanc (dans lequel nous mettons avec plaisir quelques glaçons, un peu de l’eau gazeuse et un bout de citron… oui, t’imagines?). C’est pour ça que mon français est bizarre. Au moins, j’espère que c’est ça. A part du fait que je suis folle je veux dire.
Est-ce que j’ai l’air comme si j’avais des amis, moi? Haha, okay, mettons la blague à la con à côté.
Non, je ne la connais pas personnellement. Mais j’adore son blog Hyperbole and a Half et je lui ai volé son charactère dessiné afin de l’altérer pour la campagne de Stop Suicide. J’espère qu’elle ne sera pas fâchée et envoyera ses avocats dans ma direction… J’avais envoyé un e-mail avant pour lui demander permission, mais je ne sais pas si elle l’a réçu puisque je n’ai pas eu de reponse (ce n’est pas très surprénant). Si jamais je ne recois pas non plus une commission sur la vente de son livre Hyperbole and a Half. C’est juste que je trouve qu’il est vraiment hyperformidable! Et c’est une situation win-win puisque toi tu aurais un super livre et elle aura de l’argent pour financer son prochain livre. C’est chouette pour tous les participants. J’aime bien ça!:)
De toute façon son blogHyperbole and a Halfest génial et j’adore également son livre que j’ai déjà acheté plusieurs fois en anglais et en allemand (je crois que malheureusement il n’existe pas encore une version française) car je finis à chaque fois de le donner comme cadeau à quelqu’un.
D’ailleurs: Dans la clinique psychiatrique ils m’ont INTERDIT de montrer ce livre à qui que ce soit. Je dois le cacher dans mon armoire. J’aimerais bien dire que c’est une blague, mais c’est vrai!! Je n’ai même pas le droit de l’appeler par son nom, si le personnel du clinique le mentionne ils disent toujours «CE Livre» ou «Vous-Savez-Lequel». Heureusement ils me vouvoyent si non je me sentirais comme Harry Potter qui est plutôt stupéfait qu’il ne peut pas dire simplement Voldemort mais doit appeler son ennemi juré «Tu-Sais-Quoi» ou plus beau encore «Ceci-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom»… Déjà à cause de ça – si j’avais des superpouvoirs – je ferais en sorte que chacun part demain matin afin de s’acheter Hyperbole and a Half, ça sera genre le premier Flashmob avec un sens! Je t’assure que les environ 20 francs pour ce livre sont très bien investis! Si non tu peux toujours m’envoyer le livre et puis je te rendrais la monnaie! Peut-être.
Fin, je me suis beaucoup inspirée par le blog d›Allie Brosh parce que je trouve qu’elle a un talent magnifique de trouver les situations absurdes du quotidien et les mettre en scène d’une manière tout à fait adorable. Elle arrive aussi à parler des sujets difficiles comme la dépression avec une certaine légèreté et nonchalance, je crois en français on appelle ça «je ne sais quoi». Bref, elle est super. Lis son blog. Achète son livre. Fais le maintenant! Toute de suite! (Avant que quelc’onn (non, là il n’y a pas d’erreur de grammaire) peut me poser la question: «Non, je ne crois pas être une réincarnation d’Allie Brosh, même si elle figurera certainement sur la liste des candidates pour le prix Nobel juste après Socrates, Jésus, Einstein et moi.»)
En fait j’adore David Sedaris aussi. Vraiment. Lis-le. Il est génial. Je l’adore! Sérieux! La première fois que j’ai lu son histoire sur Mr. Science (je pense c’était le titre) je pensais: «Finalement… quelqu’un veut aussi gagner le prix Nobel sans avoir aucune prédestination pour ceci à part d’une fantaisie débordante!» En fait ce n’est pas vrai. Si je pouvais, je le donnerais à lui tout de suite. Même sans être trop jalouse. Oui, il est TELLEMENT fort. Peut-être lui il est la réincarnation américaine de John Cleese? (A part du fait queJohn Cleese fromMONTY PYTHON (qui est plein des gens hyper marrants like Eric Idle singing «Always look on the bride side of life!» En fait j’ai chanté ça dans la station fermée avec une amie… En plus tu savais que le Beatle George Harrisson se trouve dans ce film et l’a financé? Hein, vas-y, trouve-le! En plus il y a ce film qui s’appelle «The Rutles»bref, il est TOP!) est toujours en vie. Fin. Je l’espère. Lui aussi il est génial. Ou tu connais Verino? C’est un mec beau, intelligent, hyper drôle… Franchement… J’ai envyoé ça à un ami qui n’a plus de jambe parce qu’il a essayé de se suicider mais même lui a rigolé!
Je crois ça sera mieux si je faisais un post avec tous les gens que j’adore… J’aime bien l’humour noir (foncée)! Les Anglais l’ont souvent… Tu connais David Williams et Matt Lucas qui ont crée «Little Britain» or «Come Fly With Me»… oh je pourrais continuer là pour des heures!
En fait il semble que très souvent les gens qui souffrent des dépressions ont un grand talent de faire rire. Justement parce que leur vie semble tellement absurde… Moi je pense là même chose de moi, sauf que je connais une autre étudie qui dit que 98% des gens croient qu’ils sont extrêmement drôles! Néanmoins, j’imagine que tu sais que Robin Williams, un de plus grands acteurs et comédiens de notre temps, a succombé à cette maladie en 2014. Même lui ne pouvait pas s’empêcher. Mais on va penser à lui et à ses grands moment quand il nous a fait rire et pleurer et réflechir. Je crois c’est ce qu’il aura voulu. Ca sera certainement ce que moi j’aurais voulu.
Je suis partie il y a un moment du sujet du début… Juste pour faire sûre sûre: Je ne connais aucun entre eux personnellement ou même via e-mail. C’est juste qu’ils sont des génies dans mes yeux. Peut-être il faudra fonder une nouvelle catégorie pour le Prix Nobel: le Prix Nobel de l’Humour. Est-ce que l’Humour n’est pas au moins aussi important que la Physique, Biologie, Chimie, Littérature ou la Paix ?
Est-ce que tu es vraiment «evil»? Il me semble que j’ai entendu un rire diabolique quelquepart… Une sataniste lesbienne peut-être?
Non. Je ne suis pas vraiment «evil» ou méchante. Pas exprès de toute façon. De fois parce que je n’arrive pas à me taire au bon moment ou je suis souvent un peu trop «directe» comme déjà expliqué ci-dessus. Rarement vraiment parce que j’ai envie d’être méchante avec quelqu’un. Mais bon, l’envers du bien n’est pas la mal mais la bonne intention, n’est-ce pas? Fin, en fait ça rappelle un peu mon vrai prénom et quelqu’un m’a donné ce surnom «Evil Lynn» une fois au travail (mais c’était un collègue pas un client!) et je l’ai bien aimé parce que quelque part il me ressemble quand même. Voilà tout.
Je ne suis pas sataniste non plus. Même si je porte souvent des vêtements en rouge et noir. En fait sur le papier je suis «év-angélique» (attention à la blague, hein?)-«reformée» mais je crois c’est plutôt parce que je suis trop lâche pour sortir officiellement de l’église. (Ok, ça consistera en envoyant qu’une lettre, je crois, mais comme je l’ai dit: je suis lâche…) Je ne crois pas en Dieu. Je ne dis pas non plus qu’il (ou elle) n’existe pas. Je ne le sais pas. Je m’en fous. Si tu vas mieux en croyant en Dieu ou Allah ou Buddha ou qui que ce soit tant mieux pour toi. Non, vraiment. Je respecte ça. Tant qu’on respecte que je n’y crois pas.
Je ne suis pas lesbienne non plus. Juste parce que je ne couche ni avec toi ni avec un garçon que tu connais, ça ne veut pas forcément dire que je suis lesbienne. C’est probablement juste que vous n’êtes tous pas assez bien pour moi! (MUAHAHAHAH!) Néanmoins je n’ai rien contre les lesbiennes… ou les gays, les homo- ou bisexuels, les transsexuels, les asexuels… Ce sont des excellents amis! 🙂
Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand je lis ce que tu écris.
Si ça te soulage: Moi je ne sais souvent pas non plus si je dois rire ou pleurer pendant les situations dans lequel je me retrouve. Ca m’aide énormément quand je peux rire des absurdités de la vie. C’est ma façon de gérer. Peut-être ce n’est pas la tienne. Je suis désolée. Dans ce cas tu peux aller jouer ailleurs, merci.
Je me fâche ou je suis blessé par quelque chose que tu as écrit. Qu’est-ce que je peux faire?
Tu peux me laisser un commentaire. Peut-être j’y repondrais. En général ce n’est pas mon intention de blesser qui que ce soit. Mais des fois on ne peut pas prévenir tout parce que des fois il faut y aller pour arriver quelque part.
Je veux me suicider! Comment faire?
Je suis désolée que tu ne vais pas bien. Je comprends aussi que tu as peut-être déjà essayé de trouver de l’aide une fois où même plusieurs fois et ça n’a pas ou pas assez marché puisque tu te trouves toujours dans un état de détresse. Je ne vais pas te mentir, c’est difficile. Ce n’est pas facile de chercher de l’aide, de l’accepter et il s’agît plutôt d’un but pour le long terme puisque même avec de l’aide professionnelle ça peut durer du temps jusqu’au moment ou tu te sentirais mieux.
Ironiquement le fait que j’existe toujours prouve que je ne suis pas un expert dans la matière, ni du suicide ni de sa prévention. Ce que je peux te dire est que tu n’es pas seule, bien au contraire. Essaye de trouver de l’aide. Parle avec quelqu’un. Je suis sûre qu’il y a beaucoup des gens qui sont là pour toi aussi.
Essaie de rire. La dépression… La vie, la mort: On peut en rire ou en mourir. Je n’ai pas encore trouvé un autre bon moyen sur le long terme. Ca m’aide de trouver les petites et grandes absurdités de ma vie et d’essayer d’en rire. Selon moi la tragédie et la comédie sont liées très étroitement et l’une n’est pas vraiment possible sans l’autre. Est-ce que ça t’aidera en cet instant? Au moins tu gangerais encore quelques minutes! Alors regarde ces liens:
Si tu es toujours deprimé prends un bout de chocolat alors. Même si tu es une jeune femme et tu as peur que tu vais grossir. (Si tu as le choix entre mourir et prendre un kilo, he, on essayera le kilo en plus d’abord, d’accord? Crois-moi demain ça te semblera assez raisonnable. Tu peux toujours te suicider plus tard si tu n’aimes pas. L’envers par contre sera impossible. Si tu n’as pas le droit ou la possibilité de manger du chocolat, mange quelque chose différent que tu aimes bien (ou t’as bien aimé auparavant) alors. Si tu ne peux ou veux pas, regarde un de ces films sur Youtube. Je ne promets pas que ça va t’aider. Mais je l’espère. Tu gagnerais encore cinq minutes de plus.
Si tu te trouves en danger immédiat, appel un ami. Si tu crois ne pas avoir des amis appel au pire le 117, c’est la police. Je vole ça directement de la part de Stop Suicide puisque j’imagine ils ont formulé ça dix fois mieux que je pouvais jamais le faire:
143
La Main Tendue
Ligne gratuite qui offre une écoute et un soutien à toute personne désirant exprimer une difficulté ponctuelle ou chronique, dans le plus strict anonymat.
7j/7- 24h/24.
147
Ligne d’aide pour jeunes
Une écoute gratuite personnalisée qui aide à surmonter les situations de mal être et apporte un soutien psychologique.
ciao.ch est destiné aux jeunes romands de 13 à 20 ans. Il comprend un service de questions-réponses, anonyme et gratuit, des forums et des informations sur de nombreux thèmes tels que : santé, relations, sexualité, travail, estime de soi, violence, etc.
022 372 42 42
Malatavie Ligne Ados (HUG – Children Action)
Des professionnels de la santé répondent, de manière gratuite et confidentielle, aux adolescents ou aux jeunes adultes concernés par le suicide, ainsi qu’à leur entourage (parenté, amis, professionnel-le-s). Possibilité de rencontres ponctuelles, de suivi ambulatoire ou encore de prise en soin hospitalière si nécessaire. Accueil libre les mercredi de 13 à 17h (à partir du 7 octobre 2015).
7j/7- 24h/24.
Si tu te sens nulle et crois que tu n’arrives à rien faire, fais une photo avec le signe #lapourtoi. Regardons si tu en es capable! Peut-être je t’envoyais un bout de chocolat pour t’en remercier?